Trompettes et tambours
Vincennes,

1 - Quand j’entends battre un tambour,
Mon esprit ne fait qu’un tour,
Il remonte à une histoire,
Pas si vieille, vous pouvez l’croire.
C’est l’histoire de troubadours,
Qui s’baladaient dans les cours,
Un tambour marquait les temps,
Un trompette jouait le chant.
Chansons gaillardes ou bien d’amour,
Faut bien qu’ça rime avec toujours,
Et des fenêtr’ tombaient les thunes,
S’entrechoquant, roulant sur le bitume.
2 - Mais hélas !voilà qu’un jour,
On entendit dans l’faubourg,
Un branle-bas de départ,
Des roulements, et des chars.
C’n’était pas les troubadours,
Qui passaient près de ma cour,
C’était tout un régiment,
De jeunes gars de vingt ans.
Pourquoi faut-il ?que sur la terre,
Les peuples soient toujours en guerre,
Chacun voudrait la couverture,
On tir’ dessus et craque la couture.
3 - Les trompettes et les tambours,
Ont résonnés tout le jour,
Et le courage de nos gars,
Nous a donné la victoire.
Les trompettes et les tambours,
Ont fêtés l’jour du retour,
De nos gars au regard fier,
Aux habits pleins de poussière.
Parmi eux, deux troubadours,
Un trompette et un tambour.
FIN