Elégie à la mer

Paris,

« LA MUSIQUE ME PREND PARFOIS COMME LA MER »

1 - Brise légère, vagues, tempêtes et tourbillons
Excusez moi de cet emprunt, Monsieur Baudelaire !
Tantôt je suis bateau, goéland ou poisson.

2 - Ce bateau blanc et or, qu’on voit coupant les flots,
N’a pour tout équipage qu’un seul matelot.
Il suit sa route guidé par la rose des vents,
Pour atteindre la terre, où il sait qu’on l’attend.

3 - Et toi, goéland du grand large voyageur,
Le vent est ton ami, la vague ton berceau.
Que le ciel soit gai ou de méchante humeur,
Ton vol gracieux à quelque chose de beau.

4 - Poisson, toi qui a demeure vit dans cette mer,
Où le silence est peuplé de bruits mystérieux,
Est-il en vert ? en gris ou bleu ? ton univers,
Y’a-t-il des sirènes aux étoiles dans les yeux ?

« LA MUSIQUE ME PREND PARFOIS COMME LA MER »
Excusez moi de cet emprunt, Monsieur Baudelaire.